Certifié Halal, le snack vendait en réalité de la viande de sanglier
C’est un scandale qui agite les quartiers et fait frémir les amateurs de kebab : le très populaire snack « Le Damas Royal », établissement certifié halal depuis 2016 à Strasbourg, servait en réalité… de la viande de sanglier. Une révélation qui a provoqué stupeur, colère et quelques indigestions morales parmi les habitants, notamment dans une ville où la communauté musulmane est aussi nombreuse qu’exigeante sur le respect des préceptes alimentaires.
Une saveur inhabituelle
Tout commence lors d’un banal contrôle sanitaire mené par la Direction départementale de la protection des populations. Un inspecteur, pris d’un doute en goûtant un échantillon de kebab, note une saveur inhabituelle mais pas inconnue. L’analyse en laboratoire ne laisse place à aucun doute : ce n’est ni du veau, ni du poulet, ni même un douteux mélange industriel, mais bel et bien de la viande de sanglier.
Le gérant, Khaled T., assume avec un aplomb désarmant : « Le sanglier, c’est naturel, c’est sauvage, ça court dans la forêt. Techniquement, c’est plus bio qu’un poulet en batterie. Je voulais offrir une expérience gustative unique. » Une philosophie culinaire que personne, ni le Conseil des mosquées de Strasbourg, ni les clients du snack, ne semble partager.
À la sortie du restaurant, certains habitués sont en état de choc. « J’y allais tous les vendredis après la prière. J’ai passé huit ans à manger des kebabs de sanglier forestier. C’est une trahison. », s’indigne Rachid, étudiant en comptabilité. D’autres s’interrogent sur le menu : « J’ai toujours trouvé étrange leur menu « Obelix ». J’aurais dû me méfier… »
Faux certificat halal
Quant au fameux certificat halal, il s’agissait, selon les enquêteurs, d’un document fabriqué sur Paint et tamponné d’un sceau inexistant de « l’Institut Franco-Oriental de Contrôle Éthique », basé en réalité dans une boîte postale à Kehl, de l’autre côté du Rhin.
Le restaurant a été fermé dans la foulée, et Khaled T. risque des poursuites pour fraude alimentaire et usurpation de certification religieuse. Il aurait déjà annoncé vouloir rouvrir prochainement un food truck « 100% sanglier », mais cette fois sans prétention halal.
À Strasbourg, entre deux bouchées de colère, on digère encore difficilement la viande.