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Une start-up propose la location de voitures-radar aux particuliers : «Gagnez de l’argent en rendant les routes plus sûres»

Dans le paysage foisonnant des start-ups françaises, une initiative particulièrement audacieuse commence à faire parler d’elle. Baptisée Radar&Go, cette jeune entreprise lyonnaise propose aux particuliers de louer des voitures banalisées équipées de radars mobiles afin de lutter contre les excès de vitesse « de manière citoyenne et collaborative ».

Le fonctionnement est simple : un particulier réserve un véhicule via l’application Radar&Go, le conduit dans les zones dites « à risque », et laisse les radars embarqués faire leur travail. Chaque infraction détectée génère une rémunération pour l’utilisateur, selon un modèle proche de celui des plateformes de livraison ou de VTC.

« Nos conducteurs ne verbalisent pas eux-mêmes », précise Clément Martin, fondateur de la start-up. « Ils détectent, collectent, et nous transmettent les données. Ce sont ensuite nos partenaires agréés qui se chargent de la suite administrative. C’est 100 % légal et conforme aux règlements de traitement des données publiques. »

Une rémunération allant jusqu’à 120€ par jour !

L’idée, à l’origine, est née de l’observation du paradoxe que la vitesse est encore l’une des premières causes de mortalité routière, mais que les moyens publics de contrôle sont jugés insuffisants par certaines associations. Radar&Go entend combler ce vide par l’engagement citoyen.

Selon les fondateurs, un utilisateur moyen peut « dégager entre 70 et 120 euros par jour » en signalant les excès de vitesse dans les zones à fort trafic. Une application mobile permet de suivre ses résultats en temps réel, de comparer ses « performances » avec d’autres utilisateurs et même de recevoir des « bonus de civisme »pour les journées les plus productives.

Le projet ne fait pas l’unanimité

Sur les réseaux sociaux, plusieurs internautes dénoncent une dérive inquiétante vers une forme de surveillance entre citoyens. Certains parlent déjà de « flicage privatisé » ou de « prime à la délation ». L’entreprise se défend en rappelant que l’ensemble du dispositif est volontaire, transparent, et orienté vers la prévention.

Radar&Go revendique déjà plus de 7 200 excès de vitesse détectés durant sa phase test dans l’agglomération lyonnaise, et prévoit de s’implanter à Marseille, Toulouse, Lille et Nancy dans les prochains mois. Une levée de fonds est en cours pour industrialiser la flotte de véhicules et recruter de nouveaux conducteurs « engagés pour la sécurité ».

Si le succès se confirme, la voiture-radar de demain pourrait bien être conduite par votre voisin !

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