Piscine municipale de Trou-sur-Oise – C’est un dimanche que les nageurs ne sont pas près d’oublier. Vers 14h, une odeur suspecte commence à envahir l’air humide du centre aquatique, rapidement suivie de scènes de panique dans les vestiaires et le petit bassin. En cause : une initiative “hygiénique” du maître-nageur de service, Rémi, 32 ans, fraîchement diplômé et visiblement peu renseigné sur la pharmacologie de base.

“Le flacon était bleu, avec des dessins de bulles. Je pensais que c’était un nettoyant bio”, explique Rémi, qui a versé environ 1,5 litre de laxatif dans le pédiluve, puis dans la zone du bassin pour “purifier l’eau de manière naturelle et respectueuse du corps”.

Très rapidement, les effets se sont fait sentir. “J’ai senti mon ventre gargouiller après deux longueurs. Puis plus rien n’a été contrôlable”, témoigne Nadège, 46 ans, qui a dû abandonner son maillot sur place. Des dizaines de baigneurs ont couru aux toilettes… ou pas eu le temps.

Des témoins parlent de “traces suspectes sur les échelles”, de “vagues troubles dans la pataugeoire” et d’un toboggan désormais classé “zone sinistrée”.

Les pompiers ont été appelés en urgence, équipés de masques à gaz et de jets à haute pression. “On a vu des trucs qu’on n’oubliera jamais”, confie un secouriste en tremblant.

Rémi, suspendu de ses fonctions, maintient qu’il voulait “faire un geste écologique” et affirme avoir trouvé l’astuce sur un forum de naturopathie allemande. Il risque une interdiction de poste à vie, et probablement une amende pour “nuisances fécales involontaires en milieu chloré”.

La piscine rouvrira “après vidange, désinfection intégrale et exorcisme”.

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