Une clope à la bouche et du cuir jusqu’aux chaussettes, ils s’affrontent sur fond de “Allumer le feu”. Les combats de sosies de Johnny Hallyday, nouvelle tendance en Belgique francophone, provoquent l’émoi chez les fans et les services de secours.

Tout a commencé dans un bistrot de Charleroi, un soir de karaoké trop arrosé. « Deux Johnny se sont retrouvés à vouloir chanter Diego en même temps. Aucun n’a voulu céder. Le combat était inévitable », témoigne Jean-Claude, patron du bar et lui-même sosie de Johnny. Depuis, le phénomène a pris de l’ampleur.

Un ring, du cuir, et beaucoup trop de décibels

Les combats se déroulent désormais dans des arènes improvisées : parkings de supermarchés, fêtes de village ou même en plein milieu des brocantes. Chaque duel suit des règles strictes : sosie approuvé par le comité, cri de guerre officiel, et le premier qui porte un tee-shirt avec l’illustration d’un loup sur fond de pleine lune est disqualifié. À noter que les gants de frappe ne sont pas obligatoires pour un combat de Johnny.

L’initiative ne fait cependant pas l’unanimité. Certains fans dénoncent une dénaturation du mythe. « Johnny, c’était un rocker, pas un catcheur ! » s’insurge Mireille, 68 ans, qui garde religieusement une mèche de cheveux de son idole dans un médaillon.

Vers une fédération officielle ?

Malgré les critiques, les combats attirent les foules. Une pétition circule déjà pour faire reconnaître la discipline comme sport officiel en Wallonie. En coulisses, certains parlent même de créer une fédération internationale afin de déterminer qui sera couronné sosie ultime de Johnny, avec des règles codifiées, des catégories de poids et une tournée européenne.

Johnny lui-même aurait-il validé ?

Impossible de le savoir, mais une chose est sûre : « Si je suis là ce soir, c’est pour lui ! » hurle un sosie nommé Alain, avant de tenter un salto arrière en bottes de moto. Il se luxera l’épaule, mais sera ovationné par le public.

Partager avec mes amis :

Partager

Poster